Les Arcs – Paradiski (1200m – 3226m) – Station Forêt
Villaroger, Arc 1600 et Peisey-Vallandry sont les trois spots majeurs du ski de forêt sur le domaine des Arcs. Thibault Duchosal nous détaille les atouts de chacun d’entre eux.
Villaroger
C’est incontestablement le plus beau spot du domaine, parce que c’est ici qu’on trouve les plus fortes pentes, avec le plus grand dénivelé, et il y en a vraiment pour tous les goûts. Il Y a un nombre incalculable de lignes. C’est simple, on peut aller à peu près partout. En restant sur des lignes à vue, il y a peu de risques de déboucher sur des barres rocheuses. On skie majoritairement dans des sapins, même s’il y a aussi quelques mélèzes. On trouve quelques zones dégagées, où l’on peut skier assez vite, et d’autres qui ont tendance à se boucher un peu au fil des années, avec des arbustes type arcosses, mais c’est essentiellement dans les coins secrets connus uniquement des locaux, qu’il faudra savoir amadouer le soir au bar. Comme ce secteur de Villaroger est assez excentré, il y a rarement beaucoup de monde ici. On peut sans problème tracer pendant une journée complète sans faire deux fois la même descente et avec toujours de la neige vierge, voire même deux à trois jours si c’est la tempête et qu’il n’y a pas grand monde. »
Arc 1600
« Ici, le ski de forêt se fait principalement dans la forêt de Mont-Blanc, sous le télésiège du même nom. C’est un secteur idéal pour le skieur moyen ou débutant qui veut découvrir le ski dans les arbres. Le petit bémol, c’est que cette forêt est plutôt plate, avec quelques longues portions qui manquent de pente. Si on préfère le raide, on peut monter sur le secteur des Deux Têtes, avec quelques zones assez pentues sur le sommet. Ici, comme sur le secteur de Villaroger, il y a pas mal de cailloux et de souches, il faut donc qu’il y ait au moins une couche de neige de cinquante centimètres bien tassés, sinon ça racle pas mal les skis. »
Peisey-Vallandry
« Ici, c’est un peu l’inverse d’Arc 1600, avec une partie haute pas très raide alors que la pente s’accroît sur la partie basse. Les sections inférieures sont aussi moins ouvertes, c’est un peu plus du ski de combat. Mais comme sur Villaroger ou Arc 1600, ça reste une forêt assez ludique, avec pas mal de souches ou de bouts de bois qui traînent et qui peuvent, recouverts de neige, faire des obstacles sympas à sauter. »
Domaine skiable : 4 390 hectares au total dont 515 de pistes balisées, 2065 de hors-piste, 520 de barres rocheuses/éboulis et 1 300 hectares de forêt.
Type d’arbres : mélèzes et sapins. On trouve aussi beaucoup de pins cembros (également appelés arolles), omniprésents sur le secteur d’Arc 1950 et d’Arc 2000.
À savoir : il existe une zone protégée (la réserve naturelle des Hauts de Villaroger) dans laquelle le ski est interdit, à l’exception de deux couloirs d’accès au départ de Grand Col et du sommet de l’aiguille Rouge, sous réserve d’être accompagné par un professionnel. Une autre alternative consiste à obtenir une habilitation décernée par les gardes de l’ONF, suite à une formation de 2 heures en salle délivrée par ces mêmes gardes. Sur inscription. Tarif : 7 €/personne. Renseignements et inscriptions auprès de François-Xavier Girardo -Tél. 04 79 07 69 61. En cas d’infraction, outre la honte et l’opprobre, vous risquez une amende de 135 €.
Texte extrait de Ski Magazine, HS 2013
Les Arcs – Paradiski (1200m – 3226m) – Grand Dénivelé
Le téléphérique de l’aiguille Rouge emmène au sommet éponyme, où on trouvera une piste noire puis rouge, évidente jusqu’à Villaroger, 2 026 m plus bas, sûrement un des meilleurs runs desservis en remontées mécaniques au monde, d’autant que les rotations peuvent être rapides, trop rapides même. Mais d’autres options en hors-piste permettent aussi d’explorer la réserve naturelle des Hauts de Villaroger sur le versant oriental de l’aiguille Rouge et du Grand Col, à condition de respecter la réglementation en vigueur. Seuls deux passages sont autorisés pour les skieurs, mais ils donnent accès à des itinéraires illustres comme les couloirs de l’Équipe, du Genepy, ou le couloir en S … Les premiers virages de ce dernier sont raides et engagés (40/45°), puis le couloir s’élargit avant d’ouvrir sur d’immenses pentes surplombant le vallon du Grand Col et la fin de la descente au Planey de Villaroger.
Le domaine de Paradiski offre une autre descente de grande ampleur sur la station de la Plagne : depuis le glacier de Bellecôte à 3 250 m, un bel enchaînement de pistes permet de
rejoindre Montchavin-Ies-Coches (1 950 m) plus bas. On commencera par la piste rouge de la Combe, puis la nouvelle piste noire du Dérochoir et enfin la bleue de la route des Bauches. Attention cependant, enchaîner Aiguille Rouge et Bellecote dans la journée n’est pas seulement dispendieux, la traversée d’un domaine à l’autre est longue et fastidieuse, alors choisissez votre camp !
À savoir : il existe une zone protégée (la réserve naturelle des Hauts de Villaroger) dans laquelle le ski est interdit, à l’exception de deux couloirs d’accès au départ de Grand Col et du sommet de l’aiguille Rouge, sous réserve d’être accompagné par un professionnel. Une autre alternative consiste à obtenir une habilitation décernée par les gardes de l’ONF, suite à une formation de 2 heures en salle délivrée par ces mêmes gardes. Sur inscription. Tarif : 7 €/personne. Renseignements et inscriptions auprès de François-Xavier Girardo -Tél. 04 79 07 69 61. En cas d’infraction, outre la honte et l’opprobre, vous risquez une amende de 135 €.
Extrait Ski Magazine, HS 2013
Tignes – Val d’isère (1550m – 3450m) – Grand Dénivelé
Les 1 900 mètres annoncés sont un écart théorique, en fait il est quasi impossible d’enchaîner toute la descente sans prendre une remontée. Mais comme Guerlain Chicherit nous a proposé un itinéraire partant du sommet pour arriver au point le plus bas, on aurait tort de ne pas le suivre, d’autant que le bonhomme a prouvé qu’il connaît la manière de se faire fumer les cuissots … Pour l’ancien champion du monde de freeride reconverti en P.-D.G., la meilleure ligne se trouve directement dans la face nord de la Grande Motte, parmi les crevasses, jusqu’à la pente sous la langue du glacier qui permet de rejoindre le bas des Lanches sans trop toucher aux pistes. La pente et les crevasses inciteront à prendre un guide. En bonus, la dernière section reprend la zone où se déroulent les X-Games, mais ne rêvez pas, vous n’aurez pas accès aux modules stratosphériques … Une fois revenu au Val Claret à 2 100 m, donc avec 1350 m dans les pattes, Guerlain propose de prendre le télésiège des Tufs pour remonter à 2700 m. De là, les couloirs des Tufs ou la piste des Trolles permettent de rejoindre le lac où attend le télésiège de Chaudannes pour remonter en quatre minutes à 2 500 m et enfin descendre jusqu’aux Brévières, le point le plus bas de l’Espace Killy à 1 550 m. Cette demière descente permettra de vous achever, que ce soit sur la piste sinueuse ou dans la forêt, avec un
total de près de 2 900 m de dénivelé négatifs …
Le grand domaine de l’Espace Killy propose de nombreuses autres options. Une autre bonne manière d’enquiller sauvagement de la courbe est de le faire le matin, avant tout le monde … C’est une possibilité que la station offre avec les sessions « Fresh Tracks », les lundis et mercredis: une descente de la « Double M », de la Grande Motte à la station, avant l’ouverture au public, avec la bénédiction des pisteurs!
Extrait Ski Magazine, HS 2013